Multiples

 

Sans renoncer pour autant à la sculpture, Danielle Bertholdt travaille actuellement essentiellement en peinture (acrylique et huile).
Elle nous expose brièvement ce qui la tient actuellement en haleine depuis bientôt deux ans, son « idée » comme elle aime à le dire :
« Parler de mon travail ...
L'idée, ce sont les multiples, des petits et des grands formats.
L'idée, ce sont divers agencements, diverses combinaisons, diverses propositions.
L'idée, c'est conjuguer le repentir et surtout transformer sans éliminer l'original.
L'idée c'est de faire fi d'un cadre tout en s'y contraignant.
L'idée c'est en quelque sorte d'emprunter à la sculpture : faire des multiples à partir d'un original ou encore extraire d'un groupe des images seules, ou encore ne choisir qu'une image dans un ensemble et puis transformer cette seule image pour en faire une autre, la lier à celle-ci ou celle-là, ou telles autres, à celles auxquelles on n'avait pas songé de prime abord … »


Vacuité

 

Danielle Wauthier construit l'exposition au Cinq comme un espace mental pour apaiser la surenchère visuelle à laquelle nous sommes actuellement soumis et qui finit par minimiser l'impact de l'oeuvre picturale sur le public. La couleur bleue se joue du lieu et des formats induisant de grandes plages de méditation ou une concentration focale qui permet une ballade de l'oeil et de l'esprit sans digression ni accélération cérébrale. La lumière devient le médium .

 


Recup'Art

 

L'oeuvre de Jacques Pierson fonctionne de fait dans le jeu de bascule de l'immatériel au matériel que détermine chez lui l'aspiration duelle, qui est celle aussi de la culture de sa génération, au formalisme pur et au réalisme absolu objectal et concret. L'idéaliste fasciné par l'ailleurs côtoie ainsi l'amoureux curieux des surfaces des matières, des épaves abandonnées, des rebuts que son invitation se plaît à manipuler, à recycler, à détourner en des assemblages, des dispositifs ou des collages ouvrant la porte à la mixité, à l'insolite, au ludique ou au critique.


Liminal

 

Liminal est le titre de l’exposition photographique proposée par Gina Glover à la Galerie Le Cinq à Rabastens. Basée entre la France et l’Angleterre, cette photographe largement récompensée travaille avec un appareil sans objectif (ou sténopé) pour essayer de comprendre notre appréhension psychologique de la liminalité, terme utilisé par les anthropologues pour décrire le point de transition d’un comportement social à un autre.

 

Selon Glover, la photographie contemporaine laisse souvent trop peu de place à l’imagination. Son outil photographique, est une simple boîte de bois percée d’un trou pour laisser entrer la lumière. Il capte différents mouvements et qualités de lumière, permettant à Glover d’exprimer les changements d’états de la Conscience,

de l’Espace et du Temps.

 

Son exposition nous transporte vers des moments et des lieux qui se posent comme seuils entre nos mondes intérieur et extérieur, entre temps et Évanescence. En ralentissant notre expérience du temps, les photographies de Glover nous offrent un moyen de nous soustraire un moment au rythme effréné de la vie moderne.


Les rabastinois de 1957 à 1970


Au fil du temps

 

Après 3 années passées aux Beaux Arts de Marseille où elle étudie le dessin de mode et la publicité, Nadine Leroy Bohy travaille pendant 6 ans en tant que styliste, dans des boutiques de mode et de haute couture du sud de la France.

Arrivée à paris, elle se lance dans la décoration d’intérieur : pendant 15 ans elle met en beauté des appartements et des magasins.....sa fierté : la décoration d'une galerie de tableaux, en tant que tapissière....Faubourg Saint Honoré,,, !

 

C'est dans les années 70 qu'elle fait la connaissance du pachwork et, sans vraiment faire de recherche, elle bricole quelques petits modèles quand le temps le lui permet.

 

En 1993, elle reçoit en cadeau un superbe livre sur la patchwork et là c'est le déclic ! Elle s'y attelle, apprend, confectionne et se passionne … De cours en stages, de démonstrations en ateliers, d'expositions en voyage aux États Unis, en Inde, en Hollande,,,elle est complètement « accro » !

 

Depuis quelques années, une activité la passionne vraiment : l'Art Textile, c'est à dire le patchwork contemporain, l'art de faire quelque chose avec des morceaux de tissus, que l'on coupe, coud, colle, recoupe, plisse, transforme, le tout avec ses mains, son imagination et son goût du moment.

 

La découverte de la broderie Kantha en Inde, lui apporte un nouveau moyen d’expression, elle commence alors à « peindre » avec des fils, des perles, des éléments végétal.

 

De fil en fil...elle donne des cours, expose, voyage avec toujours les mêmes intérêts : elle rêve, elle imagine ses prochains panneaux en textile, elle réalise......elle se réalise .


Céramique Do. Nogues

 

Dominique Nogues a commencé la poterie très jeune, à lʼâge de 13 ans, avec un apprentissage approfondi à l'école des Beaux-Arts du Mans.

 

Pendant quelques années, elle a été directrice artistique dans la publicité à Paris puis à Toulouse, profession qui l'a éloignée quelque temps du modelage de la terre, mais qui lui aura beaucoup apportée par la curiosité que ce métier exige, et par les multiples occasions dʼexercer le dessin et le graphisme.

 

Son attirance pour la terre et le feu, lui fera remettre la main à la pâte avec bonheur il y a maintenant une quinzaine dʼannées.

 

« Les sujets qui mʼinspirent sont la faune et la flore, et la technique qui me permet dʼaller au bout de ma recherche est celle du raku. Mes sujets privilégiés sont les taureaux, les chevaux, et aussi les oiseaux, et lorsque je modèle des pots ou des boîtes, ils prennent la forme dʼanimaux, ou se parent dʼun décor animal ou végétal. Dans mes dernières recherches, je me suis intéressée aux personnages ; souvent en position instable, perchés sur de hauts socles tantôt blancs (traités au raku), tantôt patinés bronze ou or.»

 

A l’instar de Jean de la Fontaine qui pare ses animaux de vertus fantastiques, je crée un monde imaginaire où la faune, chevaux, taureaux, moutons et volatiles nous renvoient à une interrogation sur notre propre image.

 

Toucan bonasse, poule débonnaire, grue ahurie, ou cheval fou, leurs attitudes prêtent à sourire. Sous les doigts, et selon l’inspiration du moment, boule, cône ou cube s’associent pour faire prendre corps à une créature, singularisée par des ajouts, (ciselures, empreintes, reliefs) prête pour une première cuisson, le biscuitage. Des émaux aux coloris éclatants, aux graphismes recherchés et baroques parent l’animal d’un ramage chatoyant.

 

Une deuxième cuisson, effectuée dans un four raku rendront l’oiseau "phénix de ces bois". Une envolée prête à toutes les migrations !

 


Ruralité XXI, territoire et transition

 

Exposition en diptyque d'un travail photographique au sténopé*.

Grâce au tournesol, fleur Ô combien vouée à la lumière, Le premier volet se consacre au végétal et en propose une vision parfois étrange. La possibilité de se placer au cœur des efflorescences, de s'approcher à quelques centimètres de la texture, révèle des aspects inattendus qui renouvellent le regard sur cette plante au point de la rendre méconnaissable...

 

Le second, consacré aux mutations du territoire tarnais et plus précisément du val d'Agout, exprime la rencontre de la continuité des activités rurales et de la transition énergétique au travers de l'élevage des bêtes et du déploiement des éoliennes.

 

Le choix du sténopé se justifie en ce qu'il permet de réaliser des "images de lumière", la lumière étant ici métaphore du continuum des présences humaines et animales et de leurs relations. L évolution de cette technique photographique au moyen du numérique traduit la mutation technologique qui s'inscrit, elle aussi, dans ce paysage.


Trait d'union

 

Artiste peintre diplômé de l’Ecole supérieure des Beaux-arts, HADJEB Benaid vit et travaille à Toulouse.

 

« la peinture ne semble pas un art difficile mais quand on connaît les difficultés qui lui sont liées, on entre dans un univers d’une autre dimension : dans un monde magique et insolite où la réalité et le rêve se conjuguent à l’infini.

 

Je suis rêveur, avec une imagination vive, sensuelle…

Pour moi toute chose est tour à tour sombre et gaie.

Lorsque je commence à peindre, ma palette doit contenir beaucoup de matière qui sera au cœur de ma création. Je me plonge dans l’irréalité puis j’interprète.

 

Interprétation agressive, parfois violente, mais toujours avec un geste de caresse.»

 


Gargouilles Chroniques

 

Après des études sous le signe de la littérature et des langues étrangères puis des activités liées à la culture et au monde du spectacle, Michel Brassac goûte aux plaisirs de la création.

 

A travers l’association Act’2 de Verfeil sur Seye et son organisation de spectacles, carnavals et festivals, il entre en contact avec la matière Papier Mâché.

En 1992 dans le but de faire renaître la tradition du Carnaval, une amie Anglaise, Charlotte Organ, issue des Beaux Arts lui montre cette technique afin de créer les grosses têtes qui feront la renommée du Carnaval de Verfeil sur Seye.

 

Tout au long de ces années il s’approprie cette technique, elle participera à créer l’ambiance esthétique du Festival « Des croches et la Lune » et diverses manifestations locales et spectacles amateurs. C’est ainsi que depuis 1992, Michel Brassac ne cessera de se créer tout un univers où se côtoient toutes sortes de personnages hauts en couleurs et d’objets insolites.

 

Dans ses œuvres, on retrouve les thèmes qui lui sont chers : Poésie, vitalité, regard sur le monde actuel, esprit critique, voyage, nature, mise en scène, humour…

 

Au départ il travaille sur la base classique du grillage pour, petit à petit, se laisser emporter par la vague du recyclage, composant ainsi le squelette de l’œuvre à partir d’assemblage de déchets volumineux de toutes sortes.

 

La naissance des premières gargouilles marque un tournant dans sa création.

 

L’invitation à exposer à Beaulieu lui permet de poursuivre ce travail et de l’adapter à ce lieu magique et symbolique pour lui.

 

Comment rêver d’un meilleur pensionnat pour ces créatures ?

 

En 2012, avec « l’éloquence des gargouilles » il fête ainsi donc vingt ans de bons et loyaux services à l’égard du papier mâché.


Photographies & Sculptures

 

Patrice Dion, artiste plasticien, à l’expression protéiforme, convie par ses photographies et ses sculptures à méditer sur ce qui a trait à l’Homme, à son développement, de sa condition d’être. L’artiste privilégie l’usage de l’anthropomorphisme quand celui-ci l’aide à se reconnaître et se comprendre. Son musée imaginaire intéresse à la difficulté d’identifier ses semblables dans un sens psychologique.

Pour ce faire, il utilise aussi bien le langage du corps, "Ce que cache mon langage, mon corps le dit" (Platon) que celui du végétal (et du minéral), symbole de l’unité fondamentale de la vie mais aussi du caractère cyclique de toute existence: naissance, maturation, mort et transformation.

 

Regard d’ici et d’ailleurs à la visée poétique et érotique en phase avec la chronique des sociétés humaines.

Ses photographies, lucarne sur l'intime, l'estime de soi et des autres, sont des impressions numériques aux encres pigmentées sur papier coton texturé sans acide, de qualité museum, à tirages limités, plus proche de l’esprit d’un "monotype" ou d’une "gravure" que de la photographie. On pourrait les nommer "phototypes" (support photgraphique stable obtenu aprés traitement d'une couche sensible, via une technique numérique ou argentique).

 

Quête presque ascétique de la rigueur graphique, et capacité à transformer en pensée les événements de l’existence…
"Le paysage doit être dessiné sur le nu, si on veut le rendre ressemblant…"
(Chateaubriand)

 


Le requin, mon frère

 

Pascal Weiss vit à Cahuzac sur Vère et enseigne le dessin technique. De sa première exposition il y a trois ans au sein du collectif artistique Kozapi sous le nom de Paul Shark à aujourd’hui, il trouve son inspiration dans l’humain et le sens de la vie et son univers reste la BD et les photos des journaux.

Dans notre humanité perdue errent les personnages désabusés, tristes et un peu lugubres de Pascal Weiss. Dans ses pastels gras traités comme des peintures, les couleurs parfois contrastées et violentes rehaussent les gris et rendent palpable cette désespérance.
Dans l’exposition « Le requin, mon frère », Pascal nous présente aussi bien des encres, des pastels bien gras que des linogravures


De traces en surfaces

 

Isabelle Guérin enseigne depuis 20 ans le dessin et la peinture à tout public aussi bien dans son atelier de Lavaur « Le pigmentier » qu’où le vent l’appelle.

« Je travaille sur des projets pédagogiques passionnants avec le GFEN, l’éducation nouvelle, pour concevoir des démarches artistiques qui permettent de créer en passant par l’échange et le collectif. Ces démarches sont un outil pédagogique qui permettent d’être plus créatif et d’aller plus loin en sortant de soi. Il s’agit ni plus ni moins de protocoles offrant la possibilité à plein de gens qui se disent « non » créatifs, d’arriver à l’être. Je collabore aussi avec EDUKA, une association qui est en train de se monter et dont l’objectif est de développer les différentes intelligences de l’enfant. Mon travail est d’agir sur la créativité, d’aller puiser ses ressources.

Quant à mon travail personnel, je trouve mon inspiration dans la nature. Ma peinture n’est pas figurative, on n’y voit ni feuille, ni arbre. Je représente le végétal filtré par mes perceptions. Dans l’expo « De traces en surface » je raconte des histoires aperçues au creux du vent, au cœur des arbres. Je les livre à demi-mot et vous laisse ainsi libres d’inventer vos propres chemins. Je ne cherche pas à représenter le réel mais une ambiance, une vibration que je traduis par l’eau et mes pigments ainsi que le papier végétal. Je travaille sur la vibration colorée, la texture. Je laisse des empreintes de mes gestes. De traces en surface, c’est la trace que le végétal laisse sur moi et la trace de mon geste dans les matériaux.